LES PRÉDATEURS:
Quoi de plus normal dans le cycle de la vie que d'assister à des scènes de prédation. Elles sont le reflet d'un biotope sain et attestent de son bon équilibre. Sans ces micro-prédateurs qui travaillent sans que l'on y prête cas, nous serions vite envahis par les moustiques et autres ravageurs des cultures pour ne citer qu'eux. Nos vies seraient bien plus compliquées...
La quantité d'insectes consommés par an rien qu'en France se chiffre en dizaines de tonnes. Autant dire que les mal aimées araignées nous sont indispensables.
Ci contre, macrophotographie d'une jeune saltique (Saitis barbipes) ayant attrapé un moustique vert au moins aussi gros qu'elle.
Ici, c'est un superbe mâle salticidae adulte (Saitis barbipes) qui tient une fourmi dans ces chélicères.
Les saltiques, qui sont des araignées sauteuses, chassent à vue en sautant sur leurs proies. Elles en consomment ainsi une quantité importante au cours de leur vie. Macrophotographie réalisée sur capteur plein format avec flash déporté.
Ici, une macrophotographie illustrant la fantastique scène de prédation d'une saltique du genre Héliophanus (présenté dans un article précédent) ayant capturé une mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) trois fois plus grosse qu'elle. Cette mouche introduite est un ravageur considéré comme nuisible, originaire de l'Afrique sub saharienne, elle a colonisé l'ensemble du pourtour méditerranéen. La morsure de la saltique a paralysé sur le champ la mouche. Un repas sacrément copieux !
Une cicadelle pruineuse, (Metcalfa pruinosa) espèce ayant fait l'objet d'un article ici il y a quelques temps, est la proie d'une épeire diadème (Araneus diadematus). Les araignées participent grandement à la régulation des populations de ses cicadelles importées et ravageur des cultures d'arbres fruitiers.
Ce mâle d'épeire diadème, n'a pas été assez prudent et s'est fait emmailloté par une femelle qui va le dévorer.
J'ignore s'il a eu le temps de s'accoupler ou bien s'il s'est montré trop pressé. Le cannibalisme n'est pas systématique chez les araignées, les mâles toujours plus petits que les femelles s'en sortent souvent indemnes.
Ce phaneroptère a fait son dernier bond dans la toile de cette épeire. Un repas qui va la rassasier pour plusieurs jours...
Cette guêpe du genre Eumenes a un comportement bien singulier. Elle mordille le chenille de la tête à la queue afin de la forcer a évacuer ses matières fécales.
Elle pourra ensuite la transporter jusqu'au nid quelle a creusé et où elle a pondu. Elle y déposera ainsi plusieurs chenilles qu'elle aura paralysé et qui serviront de repas a ses larves après leur éclosion.
En conclusion je dirais simplement ceci. Ces petits prédateurs que certains trouvent repoussants, effrayants, nuisibles, sont totalement indispensables à notre écosystème, c'est une lutte biologique permettant de limiter l'utilisation des pesticides et donc de préserver notre santé.
Cordialement.
Olivier Miniato
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Jules (lundi, 03 juillet 2017 10:33)
Excellent !